Ainsi, Eric Ciotti, va-t-en guerre acharné de la Sarkozie et partisan du rétablissement du service militaire, s'est fait exempté du sien, allant même à demander à François Fillon d'écrire à Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Défense ..
Eric Ciotti rejoint l'immense cohorte des "guerriers" en paroles n'ayant jamais connu la moindre Feta (Formation Elementaire Toutes Armes) autrement que dans une salade.
Comme tant d'autres, Eric Ciotti est donc un "armons-nous et partez", du genre de ceux qui envoient à la mort ou au charbon les autres, pendant qu'ils se réjouissent à l'arrière.
Menton en avant, bouche pincée sur des lèvres trop ourlées pour être honnêtes, yeux cupides cachées derrière des lunettes d'inquisiteur, Eric Ciotti illustre à merveille avec cette histoire le grand écart constant que fait la droite sarkozyste entre ce qu'elle brame et clame et la conduite personnelle de ses membres.
Sans aller jusqu'aux débordements des Balkany, Eric Ciotti et son service militaire sont une énième déclinaison de Sarkozy et son service militaire, de Sarkozy et ses leçons budgétaires (versus la gestion de son parti criblé de dettes), de Sarkozy contre le regroupement familial (alors qu'il a regroupé la famille de Carla Bruni et l'a naturalisée en quelques semaines, embauchant même sa demi-soeur à l'Elysée), de Sarkozy voulant mettre au boulot les jeunes (alors que ses propres enfants n'ont jamais rien branlé), de Sarkozy et le respect de la France (alors que son plus jeune fils crache en permanence sur notre pays, tout occupé qu'il est à adorer les armes et les USA), etc, etc..
Quid du service militaire de François Fillon, l'homme si moral qui tenta d'aider Ciotti à y échapper ? On sait juste que selon Wikipedia, il le fit en 1979..
Rappelons même si on n'aime pas François Hollande que ce dernier, pouvait être exempté à cause de sa vue, mais insista pour faire son service, pas dans un bureau ou avec une cireuse comme Sarkozy mais dans un vrai régiment.
On comprend mieux pourquoi Sarkozy et sa clique peuvent rire sans honte dans un cimetière militaire ou devant des cercueils de soldats morts.
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