Pour rester au pouvoir, Macron n'essaie pas de faire de bonnes choses ou de rassembler les gens.
Manipulateur extrême, Macron tente de dégoûter un maximum de gens de voter , lance plusieurs pions alliés dans les élections (Zemmour en échange d'un oubli des accusations pour agressions sexuelles, Ciotti et autres peintres de la droite en leur faisant miroiter un poste comme Bruno Le Maire ou Darmanin ont obtenu, Piolle pour les mêmes raisons).
A part ça, les marketeurs et spécialistes de la manipulation qui travaillent pour Macron dans l'ombre appliquent les recettes décrites par Grégoire Chamayou dans son livre "La société ingouvernable".
C'est ainsi qu'ils peuvent rester au "pouvoir" malgré des scandales comme Benalla, Ferrand, Penicaud, Darmanin, Griveaux, Dupont-Morretti, etc.. et ne sont pas vraiment dérangés par les gilets jaunes ou autres mouvements contestataires.
Au fil des nombreuses campagnes qu’ils ont menées, Pagan et consorts ont élaboré une typologie des activistes. Ce schéma simpliste leur permettait, à chaque nouvelle confrontation, de ranger les adversaires dans de petites cases psycho-tactiques stéréotypées. Un autre membre de la bande, Ronald Duchin, a un jour exposé cette typologie-maison lors d’un congrès de l’Association américaine des éleveurs de bétail, intervention ensuite reproduite dans le bulletin de l’organisation : « Je suis aussi moi-même un éleveur », commençait-il en guise de captatio benevolentiae. « Nous possédons, ma femme et moi, une exploitation de bonne taille, avec des vaches, des veaux, des limousines et des charolaises, dans les prairies du Kentucky. […] D’une façon ou d’une autre, nous sommes tous des activistes. Les activistes qui nous intéressent ici, cependant, sont ceux qui veulent faire changer les pratiques de votre industrie. » Prenons le cas de l’hormone de croissance BST (somatotropine bovine) produite par Monsanto : « La plupart d’entre vous la connaissent très bien. Et moi aussi, puisque nous travaillons pour Monsanto sur la question. […] Il a été montré que cette hormone augmentait la production laitière de 10 à 25 %. Pourtant, de nombreux groupes s’y opposent au nom de l’intérêt public. »
Mais qui sont ces groupes ? Si vous voulez les vaincre, il vous faut les connaître. Or ce n’est pas compliqué, ils se répartissent – invariablement – en quatre grandes catégories :
1° Les radicaux. Eux « veulent changer le système », ils « ont des mobiles socio-économiques ou politiques sous-jacents », sont hostiles à l’entreprise en elle-même, et « peuvent se montrer extrémistes et violents ». Avec eux, rien à faire.
2° Les opportunistes. Ceux-là recherchent « de la visibilité, du pouvoir, des troupes, voire, dans certains cas, un emploi ». « La clé pour traiter avec les opportunistes est de leur fournir au moins l’apparence d’une victoire partielle. »
3° Les idéalistes. Ces gens-là « sont, d’ordinaire, naïfs […] altruistes […]. Ils suivent des principes éthiques et moraux ». Le problème avec eux, c’est qu’ils sont sincères, et, de ce fait, très crédibles. Sauf qu’ils sont aussi très crédules : « Si on peut leur démontrer que leur opposition à une industrie ou à ses produits entraîne un dommage pour d’autres et n’est pas éthiquement justifiable, alors ils seront obligés de changer de position. »
4° Les réalistes. Eux, c’est du pain bénit : « Ils peuvent assumer des compromis ; ils veulent travailler au sein du système ; un changement radical ne les intéresse pas ; ils sont pragmatiques. »
Face à la contestation, la marche à suivre est toujours la même : négocier avec les réalistes, sachant que « dans la plupart des cas, c’est la solution que l’on a négociée avec les réalistes qui va l’emporter, surtout si le business participe au processus de prise de décision », et « rééduquer » les idéalistes pour les convertir en réalistes – un « processus d’éducation, précise Duchin, qui requiert une grande sensibilité et une grande capacité de compréhension de la part de l’éducateur36 ». Si vous parvenez à travailler avec les réalistes et à rééduquer les idéalistes, ces derniers basculent sur votre position. Une fois ces « critiques de conscience » retournés, les radicaux perdent la crédibilité large que le soutien de ces autorités morales leur conférait : « Privées du soutien des réalistes et des idéalistes, les positions des radicaux et des opportunistes apparaissent comme superficielles et intéressées. » À ce stade, vous pourrez toujours compter sur les opportunistes pour se rallier au compromis final.
Le postulat est que « les radicaux » ne tirent leur force que du rapprochement avec des blocs plus modérés. Privés de ce lien, ils sont négligeables. Des radicaux isolés dans leur niche de radicalité sont inoffensifs, ils ne sont pas une menace : folklore minoritaire sans incidence. Telle est donc la stratégie générale : coopérer avec les réalistes, dialoguer avec les idéalistes pour les convertir en réalistes, isoler les radicaux et avaler les opportunistes.
Vous reconnaîtrez sans problème parmi les 4 sortes de gens indiqués, les politiques qui peuplent le spectacle de nos écrans...
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