Oxfam a publié un rapport sur les revenus du PDG et la conclusion s'impose clairement: mieux vaut être PDG que star du foot ou influenceur !
Les gars touchent un max de pognon et pendant beaucoup d'années !
Le rapport est sur https://www.oxfamfrance.org/rapports/cash-40-trop-de-millions-pour-quelques-hommes/ "Cash 40 : trop de millions pour quelques hommes"
mais en voici le résumé détaillé et ce qu'il faut en retenir.
La section "Introduction" du rapport d'Oxfam France "Cash 40 : Trop de millions pour quelques hommes" dépeint la situation économique et sociale des travailleur·euse·s en France à la suite de la crise de la COVID-19, mettant en lumière les défis liés à la baisse du pouvoir d'achat et à l'augmentation des inégalités salariales. Voici un résumé détaillé de cette section :
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Contexte économique et social post-COVID :
- Les travailleur·euse·s en France ont subi des pertes significatives en termes de pouvoir d'achat depuis la crise COVID-19.
- Les salaires réels ne devraient retrouver leur niveau de 2019 qu'en 2024, illustrant une stagnation prolongée et une reprise économique lente.
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Inflation et dépenses contraintes :
- L'augmentation du taux d'inflation en France et à l'échelle mondiale a réduit le pouvoir d'achat des ménages.
- Les dépenses contraintes (logement, électricité, assurances, alimentation) représentaient 27% du budget moyen des ménages en 2001, mais cette part a explosé à 32% en moyenne récemment.
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Salaires et conditions de vie :
- Les salaires nets réels moyens dans le secteur privé ont baissé de 1,4% en 2023, marquant le plus fort recul depuis vingt-cinq ans.
- Pour la fonction publique, les augmentations du point d'indice sont restées bien inférieures à l'inflation.
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Disparités et pauvreté :
- Malgré une prise de conscience accrue concernant le pouvoir d'achat, le gouvernement semble persister dans une politique de plein emploi sans parvenir à réduire efficacement les inégalités.
- La pauvreté a augmenté, touchant désormais 14,5% de la population française, soit plus de 9 millions de personnes, avec une précarité plus marquée chez les femmes que les hommes.
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Comparaison internationale et responsabilité des entreprises :
- Le rapport souligne que la situation n'est pas unique à la France ; de nombreux pays ont vu leurs travailleur·euse·s perdre en pouvoir d'achat.
- Les PDG les mieux rémunérés à l'échelle mondiale ont vu leur salaire augmenter en termes réels, tandis que les salarié·e·s subissaient des pertes, exacerbant les inégalités.
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Critique de la régulation des rémunérations :
- Oxfam critique le manque de régulation des rémunérations des dirigeant·e·s, qui contribue à aggraver la situation pour les travailleur·euse·s les plus pauvres en France, avec une richesse créée par les grandes entreprises du CAC 40 non partagée équitablement.
Ensuite, "Inégalités salariales dans le CAC 40" du rapport d'Oxfam France détaille comment les crises récentes, notamment inflationnistes, ont impacté les salaires des employé·e·s à travers le monde, tout en soulignant que les dirigeant·e·s des grandes entreprises cotées au CAC 40 continuent de bénéficier d'augmentations substantielles de rémunération. Cette partie du rapport présente des données spécifiques et des recommandations politiques visant à corriger ces inégalités. Principaux points abordés :
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Augmentation des écarts de rémunération :
- En 2022, les PDG du CAC 40 gagnaient en moyenne 130 fois plus que leurs salarié·e·s, une augmentation par rapport à 2019, où ce chiffre était de 111 fois.
- La rémunération moyenne des PDG a augmenté de 27% entre 2019 et 2022, tandis que le salaire moyen au sein de ces entreprises n'a augmenté que de 9%.
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Disparités de genre dans les rémunérations :
- Les PDG hommes gagnaient 2,4 fois plus que les PDG femmes en 2022.
- Il est également noté qu'en 2022, un PDG du CAC 40 avait deux fois plus de chances de se prénommer Jean que d’être une femme, illustrant une disparité de genre significative au niveau des postes de direction.
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Critères de rémunération :
- La rémunération totale des PDG était principalement basée sur des critères financiers (51%) en 2022, avec seulement 18% basés sur des objectifs extra-financiers.
- Malgré une reconnaissance croissante des enjeux climatiques, seulement 5% de la rémunération totale des PDG était liée à des objectifs climatiques.
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Distribution des profits :
- En 2022, les entreprises du CAC 40 ont redistribué en moyenne 76% de leurs bénéfices sous forme de dividendes aux actionnaires, ce qui souligne une préférence pour la rémunération des actionnaires plutôt que pour l'investissement dans les salaires ou dans des initiatives durables.
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Recommandations d'Oxfam :
- Oxfam recommande d'imposer un salaire maximum avec un écart de rémunération de 1 à 20 entre les dirigeant·e·s et le salaire médian de l'entreprise pour réduire les inégalités.
- L'organisation appelle également à garantir un salaire décent sur toute la chaîne de valeur et à encadrer les rémunérations des dirigeant·e·s pour atténuer l'influence des actionnaires sur les décisions de rémunération.
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Appel à l'action :
- La section se conclut par un appel à des changements réglementaires pour contrer la tendance à l'augmentation des écarts salariaux et pour promouvoir une distribution plus équitable de la richesse créée par les grandes entreprises.
La section "Le grand écart salarial du CAC 40" du rapport d'Oxfam France se concentre sur la présentation détaillée des écarts de rémunération significatifs entre les PDG et les salarié·e·s au sein des entreprises du CAC 40. Cette analyse met en lumière non seulement les disparités au sein des entreprises individuelles mais aussi la tendance globale qui favorise de manière disproportionnée les dirigeant·e·s par rapport aux autres employé·e·s. Voici les points clés de cette section :
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Augmentation des écarts de rémunération:
- Le rapport souligne que les PDG des entreprises du CAC 40 ont vu leur rémunération augmenter significativement par rapport à celle de leurs salarié·e·s entre 2019 et 2022.
- Par exemple, en 2022, les PDG gagnaient en moyenne 130 fois plus que le salaire moyen de leurs entreprises, une augmentation par rapport à 2019 où ce chiffre était de 111 fois.
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Exemples spécifiques d'entreprises:
- Téléperformance: En 2022, le PDG Daniel Julien a gagné 1 453 fois plus que le salaire moyen de son entreprise. Avec une rémunération de 19 717 238 euros contre un salaire moyen annuel de 13 568 euros, cette entreprise représente l'écart le plus élevé de l'échantillon.
- Carrefour: Le PDG Alexandre Bompard a été rémunéré 426 fois plus que le salaire moyen de son entreprise, avec un très faible salaire moyen de 21 925 euros annuels.
- Stellantis: Carlos Tavares, le PDG, a été rémunéré 341 fois plus que le salaire moyen, grâce à une rémunération de 21 951 194 euros.
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Analyse sectorielle:
- Le rapport mentionne que certains secteurs et certaines entreprises exacerbent les inégalités salariales plus que d'autres. Par exemple, les entreprises technologiques et de services ont tendance à avoir des écarts de rémunération plus larges en raison de la valorisation élevée des compétences spécialisées et de la rémunération basée sur les actions.
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Implications socio-économiques:
- Ces grands écarts de rémunération contribuent à une augmentation des inégalités socio-économiques, non seulement au sein des entreprises mais aussi dans la société en général.
- Oxfam critique cette tendance et appelle à une régulation plus stricte pour assurer une répartition plus équitable des bénéfices, en particulier en période d'instabilité économique et de crise inflationniste.
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Recommandations pour une réforme:
- Oxfam suggère des mesures pour encadrer les rémunérations des dirigeant·e·s et réduire l'impact de l'intérêt actionnarial sur les décisions de rémunération.
- Parmi ces recommandations, figure l'idée d'imposer un salaire maximum qui respecte un écart de rémunération maximum de 1 à 20 entre le dirigeant·e et le salaire médian de l'entreprise.
"Actionnaires et dirigeant·e·s, une relation toxique" du rapport d'Oxfam France explore les dynamiques entre les actionnaires et les dirigeant·e·s des entreprises du CAC 40, soulignant comment ces interactions favorisent des politiques de rémunération qui exacerbent les inégalités salariales et négligent les intérêts à long terme des entreprises et de leurs employé·e·s. Voici les principaux éléments de cette partie :
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Gouvernance et influence des actionnaires :
- Le rapport critique la structure de gouvernance actuelle où les actionnaires ont un pouvoir considérable sur les décisions de rémunération des dirigeant·e·s. Cette influence est renforcée par le fait que les actionnaires nomment les administrateur·trice·s qui définissent les stratégies des entreprises et les rémunérations des dirigeant·e·s.
- Une particularité du système français est soulignée : de nombreux administrateur·trice·s siègent dans plusieurs conseils d’administration du CAC 40, ce qui crée un réseau dense d'influences croisées et potentiellement des conflits d'intérêt.
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Priorisation des intérêts actionnariaux :
- Les entreprises du CAC 40 sont accusées de prioriser excessivement les intérêts des actionnaires, notamment à travers des politiques de distribution élevée de dividendes et de rachats d'actions. En 2022, il est noté que ces entreprises ont versé en moyenne 76 % de leurs bénéfices aux actionnaires, illustrant une préférence pour la rémunération des actionnaires au détriment des investissements dans la durabilité ou les salaires des employé·e·s.
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Répercussions économiques et sociales :
- La recherche de satisfaction à court terme des actionnaires conduit souvent à des décisions qui peuvent nuire à la résilience à long terme de l'entreprise, telles que des réductions d'effectifs ou des délocalisations pour maintenir les marges bénéficiaires.
- Ces pratiques contribuent également à l'inflation, certains secteurs augmentant les prix pour protéger leurs marges, comme critiqué par la Banque Centrale Européenne.
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Critique de la rémunération des dirigeant·e·s :
- Le rapport dénonce la structure de rémunération des dirigeant·e·s qui est trop souvent basée sur des critères financiers de court terme, avec un manque de considération pour les impacts sociaux ou environnementaux. En 2022, seulement 18 % de la rémunération totale des PDG du CAC 40 étaient basés sur des objectifs extra-financiers.
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Appel à une réforme de la gouvernance :
- Oxfam recommande une réforme profonde de la gouvernance des entreprises pour réduire l'influence des actionnaires sur les rémunérations des dirigeant·e·s et encourager des décisions plus alignées avec les intérêts à long terme des employé·e·s et de la société en général.
- L'organisation propose des mesures pour augmenter la transparence et la responsabilité, notamment en exigeant une plus grande participation des salarié·e·s aux conseils d'administration et en réformant les critères de rémunération pour inclure des objectifs environnementaux et sociaux significatifs.
Ensuite, OXFAM fait des recommandations, etc.. mais ça, tout le monde s'en f..
La vraie conclusion de tout ceci est qu'il faut TRAVAILLER à l'école:
- pour devenir PDG
- avoir un réseau d'ami.e.s qui permettront d'avoir des conseils d'administration complaisants (chacun est dans le CA de l'autre) pour la BONNE PAIE !!
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