James Ellroy est frapadingue. Quasiment au même niveau que Bret Easton Ellis et d'ailleurs il y a pas mal de similitudes entre leurs façons d'écrire.. en mode mitraillette automatique, dans certaines parties..
Dans son dernier livre, les Enchanteurs, (que vous pouvez acheter normalement, ou neuf et à prix fracassé sur le bon coin ou carrément télécharger gratuitement ) qui tourne autour de la mort de Marylin Monroe à travers le délirant Freddy O (aussi dingue quasiment que Patrick Bateman), James Ellroy parle encore de Hans Maslick, un policier allemand du temps des nazis qui aurait inventé la technique de la caméra humaine, une sorte "d'attitude" de l'enquêteur pour photographier une scène de crime..
Diable, une technique permettant de booster la mémoire photographique (eidétique si vous voulez brillez en société)..
En fait, Hans Maslick n'existe pas (mais il mériterait d'avoir sa page wikipedia non ?)
quelqu'un d'aussi FD que nous et Ellroy nous explique que:
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Pourquoi avoir inventé ce Hans Maslick ?
Pourquoi en tant qu'Allemand ?
Pourquoi Hans ? Pourquoi Maslick ?
Dans "le Grand Nulle Part", James Ellroy invente même un traité de criminologie de " Vollmer, Thorwald, Maslick"..:
"
Personne pour le reluquer de travers
lorsqu’il prit ses manuels de criminologie : Vollmer,
Thorwald, Maslick – techniques de quadrillage des
lieux d’un crime, interprétation des éclaboussures de
sang, comment vous retourner une pièce de 7 mètres
sur 5 à la recherche de preuves en une heure tout rond.
Danny s’installa pour sa lecture, les pieds sur
le bureau, l’émetteur-récepteur poste-voitures en
vadrouille, au niveau sonore minimum. Hans Maslick
digressait sur la manière de relever des empreintes
digitales à partir de chairs grièvement brûlées ainsi
que sur les meilleurs composés chimiques pour éli-
miner les tissus croûtés sans roussir la peau sous la
surface du motif de l’empreinte. Maslick avait perfec-
tionné sa technique lors des suites d’un incendie de
prison à Düsseldorf en 1931. Il avait eu à sa disposi-
tion quantité de macchabées et de motifs d’empreintes
sur lesquels travailler ; à proximité se trouvait une
usine de produits chimiques, avec un jeune laborantin
ambitieux, impatient de lui venir en aide. Ensemble,
ils travaillèrent vitesse grand V : les solutions caus-
tiques brûlaient trop en profondeur, les mélanges
moins agressifs ne pénétraient pas les chairs cicatri-
cielles. Danny notait des symboles chimiques sur un
calepin au fur et à mesure de sa lecture ; il se voyait
très bien en assistant de Maslick, travaillant au coude
à coude avec le grand criminologiste qui l’embrassait
"
Dans une thèse intitulée "Crime, Space and Disorientation in the
Literature and Cinema of Los Angeles" John Pavey écrit:
"Ellroy appears to have invented ‘Hans Maslick’; certainly there are no notable
works of criminology attributed to anyone of that name. According to the limited
information provided in the novel, Maslick was an author of several works on
criminalistics who also developed some of his techniques ‘while undergoing analysis
with Sigmund Freud’ (p. 94). He may to some extent be an amalgamation of the
Austrian magistrate and criminologist Hans Gross (1847–1915) and his son, maverick Freudian psychoanalyst Otto Gross (1877–1920). Hans Gross was the author of Handbuch für Untersuchungsrichter als System der Kriminalistik (Handbook for Examining Magistrates as a System of Criminalistics, 1891), a man described by Thorwald as ‘a pioneer of criminology who was destined to acquire extraordinary 275
influence’.173 If Hans Gross embodied late nineteenth-century juridical rationalism and
authority, his son was his opposite: a proponent of free love and female emancipation
who was an avowed anarchist and supplied cocaine to his psychiatric patients.174
Given the limited information Ellroy provides about ‘Hans Maslick’, any
allusion to Hans and Otto Gross is admittedly speculative; the correspondence between
the novel’s themes and the relationship between the Grosses is, nevertheless, striking.
Perverse and corrupt paternal relationships are central to the plot of The Big Nowhere.
The killer hunted by Upshaw, Coleman Masskie, is eventually revealed to be the
estranged illegitimate son of Reynolds Loftis, a Hollywood actor. Reintroduced to his adult son, Loftis had begun an incestuous relationship with Coleman that involved
having him undergo plastic surgery to more closely resemble his father. The murders perpetrated by Coleman are staged specifically to implicate Loftis in revenge for this abuse.
"
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