Depuis le temps que Marine Le Pen (de son vrai non Marion Anne Perrine Le Pen --> pourquoi ne le porte-t-elle pas ? En a-t-elle honte à l'instar de Patrick Bruel ??) et son parti le FN ou RN s'accrochent aux élections européennes alors qu'ils critiquent l'Europe en permanence et n'y font rien quand ils sont élus, on peut se demander s'ils ne sont pas schizophrènes...
En fait non, comme le savent toutes celles et tous ceux qui ont trainé à Bruxelles, la soupe est bonne, particulièrement pour le RN qui a vécu pendant des années sur les fonds européens pour construire sa pelote en France..
Sauf qu'à trop pousser mémé dans les orties, ça a fini par piquer .. la curiosité des contrôleurs..
Affaire des assistants parlementaires : les détails des accusations contre le RN
Ces accusations, visant Marine Le Pen et plusieurs cadres du parti, mettent en lumière un système présumé de détournement de fonds publics qui aurait fonctionné sur plusieurs années.
Un système organisé ?
La justice française reproche au RN d’avoir mis en place un stratagème visant à détourner des fonds alloués par le parlement européen pour rémunérer des assistants parlementaires. Ces collaborateurs, censés épauler les députés dans leurs activités législatives, auraient en réalité travaillé pour le parti lui-même, notamment sur des tâches de communication, d’organisation ou de soutien à des campagnes électorales.
Entre 2009 et 2017, ce dispositif aurait concerné 23 députés européens affiliés au RN et environ 40 assistants parlementaires. Les sommes en jeu sont considérables : la fraude est estimée à 6,8 millions d’euros par le parquet européen. Parmi les pratiques dénoncées, les enquêteurs évoquent des contrats d'assistants fictifs ou des missions non conformes aux règles du parlement européen. Ces fonds auraient donc été utilisés pour financer des activités partisanes, ce qui constitue une infraction au droit européen.
A titre de comparaison, le même bazar concernant Bayrou portait sur 300.000 euros de préjudice (30 mois de prison avec sursis, 3 ans d’inéligibilité avec sursis et 7000 euros d’amende ont été demandés )
Rôle central de Marine Le Pen et des cadres du RN
Marine Le Pen est directement visée en tant qu’eurodéputée et cheffe du parti. Elle est accusée d’avoir participé à la mise en place de ce système et d’en avoir bénéficié. Selon l’enquête, plusieurs de ses assistants parlementaires auraient été employés à des fonctions purement politiques, comme l’organisation d’événements ou la gestion des affaires internes du parti.
D’autres cadres influents du RN sont également impliqués, dont des figures de premier plan comme Louis Aliot, actuel maire de Perpignan, et Bruno Gollnisch, ancien eurodéputé. Les investigations pointent également Jean-Marie Le Pen, fondateur du front national, bien que ce dernier soit déclaré inapte à être jugé en raison de son état de santé.
L’enquête, menée par le parquet européen, s’est appuyée sur des audits, des perquisitions et des interrogatoires pour établir ces accusations. Les preuves présentées incluent des contrats d’assistants, des relevés d’activités, ainsi que des courriers internes au parti. 11 eurodéputés, anciens ou actuels, auraient embauché des collaborateurs parlementaires qui auraient en fait essentiellement travaillé pour le parti (en voir la liste ici).
Lors de leurs auditions au Tribunal, les accusés n'ont pas brillé par leurs réponses et se sont plutôt enfoncés.
Ainsi: « Ce que Marine (Le Pen) nous demande équivaut à ce qu’on signe pour des emplois fictifs », écrivait un eurodéputé réfractaire au trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just. « Je comprends les raisons de Marine, mais on va se faire allumer car on regardera, c’est sûr, nos utilisations à la loupe avec un groupe si important » (23 députés contre 3 auparavant), notait-il aussi. « Je crois bien que Marine sait tout cela… », avait répondu Wallerand de Saint-Just.
Autre exemple typique: Thierry Légier, le garde du corps de Marine Le Pen.. A partir de 2011, ce gars était employé comme assistant parlementaire et rémunéré par le Parlement européen.
Les spectateurs ont bien rigolé au Tribunal quand l’eurodéputé Mylène Troszczynski (élue en 2014), modeste bachelière qui s’est faite toute seule, s’excusait quasiment d’être « une très mauvaise archiveuse » et de ne pouvoir prouver que Julien Odoul, recruté le 1er octobre sur un contrat d’assistant parlementaire local (APL) jusqu’au 31 juillet 2015, rémunéré au total 56 000 euros, l’avait assistée. Mylène Troszczynski est aussi une surprenante recruteuse qui reconnaît au Tribunal ne pas avoir procédé à un entretien d’embauche « au sens où on peut l’entendre ».
Via Julien Odoul, le Tribunal a eu accès aussi à un bel échange de sms avec P Martel, proche de Marine Le Pen:
– « Ouf, c’est Ok Montage financier ds une Semaine »
– « Alelluia !!!! »
– « Tu seras peut-être pris en charge par le Parlement européen ce qui est parfaitement neutre »
– « Aucun problème. Tu me diras quand le contrat sera prêt pour que je vienne le signer »
– « Je vois WSJ [Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN] mardi et te tiens informe »
Nicolas Bay, un ex FN qui a trahi pour aller zemmouriser, a lui aussi pondu un pesant de cacahuètes judiciaires en tentant de « reconstituer le travail » de son assistant parlementaire, Timothée Houssin, actuellement député RN de l’Eure.
Nicolas Bay a produit des revues de presse écrites confectionnées, selon lui, par son assistant. La cellule investigation de Franceinfo et de « Complément d’enquête », a examiné les 112 pages produites, et relevé des anachronismes prouvant qu’elles avaient été produites postérieurement à la période du contrat de Timothée Houssin (1er juillet 2014-31 mars 2015).
Ces revues de presses n'avaient d'ailleurs pas été découvertes dans les mails et documents de l'époque ni « évoquées avant cet interrogatoire » de 2018. Pour tout expliquer, Nicolas Bay a expliqué avoir dû réimprimer des articles devenus illisibles, d’où des anachronismes dans l’impression d’articles internet :-))))
Et les exemples sont nombreux de ces explications tirées par les cheveux ou abracadabrantesques..
Depuis 2009, pourtant, selon le règlement européen, les assistants parlementaires "exercent des tâches qui sont directement liées aux travaux accomplis par un député dans l'exercice de ses fonctions au Parlement européen. Un assistant parlementaire est l'interface entre le citoyen, l'eurodéputé et les instances locales de son parti. Mais en réalité, il ne peut effectuer aucune mission directement en lien avec le parti".
Dès le 14 Novembre et les réquisitoires, Marine le Pen a tenté d'allumer un contre-feu médiatique en hurlant au loup et à la tentative d'assassinat politique.
Mais ça sonne faux et les faits sont têtus: le slogan "les mains propres" a du plomb dans l'aile et du cambouis sur les "blanches colombes" car quelle que soit la manière dont on tourne l'affaire, il n'en reste pas moins que de nombreux cadres du RN ont vécu avec l'argent européen.
Notons bien que par miracle, Jordan Bardella qui aurait du être concerné par tout ceci car il a touché pas mal d'argent, n'est pas accusé et qu'il a là une occasion unique de prendre la place de Le Pen au RN s'il pense que sa seule expérience TikTok peut l'aider à gagner en 2027 (à moins que son ambition soit juste de vivre dans le luxe avec l'argent public des élus, comme le font les Le Pen depuis des années ..).
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